Le week-end dernier, le Red Club a organisé la Nationale d’élevage des Setters irlandais dans le magnifique cadre du Dommaine du Haras de Blingel, où se sont déroulés le TAN et la finale des jeunes espoirs.


Les critères qualificatifs de sélection d’un Setter Irlandais doivent mettre en évidence les qualités suivantes :
- La précocité dans la passion de la chasse
- Les allures
- La quête avec des attitudes britanniques, c’est-à-dire à cet âge, une quête ample et rapide, en s’appuyant sur le vent et en utilisant le terrain avec intelligence et précision.
- Le port de tête dans ou au dessus de la ligne de dos avec le chanfrein parallèle au sol.
- La rigidité de l’arrêt et l’intensité du coulé.
Un collégue de travail, Pascal BEUTIN, m’a permis de voir le déroulement des exercices :
- Contact et sociabilité
Le chien doit se laisser examiner, rester gérable, ne pas être craintif ou agressif. - Passion de la chasse
Pour le Setter Irlandais : quête assez étendue, rapide, élégante, avec un nez haut. - Allure et quête
Pour le Setter Irlandais : quête assez étendue, rapide, élégante, avec un nez haut. - Utilisation du nez (olfaction)
Le chien doit bien « prendre l’émanation » et manifester qu’il a senti le gibier. Une perdrix était était posée au Sol
- Arrêt
C’est le point clé pour un setter : il doit se bloquer net devant l’émanation, au moins un instant. Il est autorisé à se couché.
- Coup de feu
Le maitre tire un coup de feu (ici au pistolet).
Le chien doit rester intéressé par la chasse et ne pas montrer de peur : On parle de « sûreté au coup de feu ».
LES PRISES DE VUE
Contrairement à mon habitude, je vais vous expliquer le déroulement de la journée ainsi que mes difficultés.
Nous sommes partis du Domaine du Haras de Blingel en voiture, en direction d’un champ de blé coupé. Le terrain était très sec et poussiéreux, sous un magnifique soleil.
Comme pour le pistage français, les distances de prise de vue sont parfois très rapprochées, parfois très éloignées ; d’où la nécessité d’avoir un téléobjectif ( focal max 1200mm).
Les spectateurs et les candidats attendent sur le bord du champ, avec interdiction de suivre les juges et la personne qui passe.




Je dois rester à vingt mètres du juge. Celui-ci observe la direction du vent afin de déterminer l’endroit où poser la perdrix et d’indiquer au concurrent le début de l’épreuve.
Pascal posait la perdrix au sol en faisant des cercles, pour permettre de laisser une traînée d’émanation et de fixée l’oiseau. On incite la perdrix à se tapisser au sol plutôt qu’à vouloir s’échapper trop vite.


Les raisons quelle ne s’envole pas :
Les perdrix utilisées en TAN ou en concours sont souvent issues d’élevages.
Elles n’ont pas l’instinct de fuite d’un oiseau sauvage.
Résultat : elles préfèrent se tapir au sol plutôt que s’envoler franchement.
Il longe le côté gauche du champ, puis effectue un angle à 90° pour poser la perdrix, avant de s’éloigner sur la gauche afin d’éviter que le chien ne soit tenté de suivre sa trace.
Un candidat se présente au juge, puis envoie son chien chercher le gibier.
Le maître peut avancer sur une certaine distance et donner des ordres à son chien, soit par gestes, soit au sifflet.
Le sifflet permet de communiquer à distance : rappeler son chien, l’orienter ou maintenir le contact. C’est une aide précieuse, aussi bien lors du TAN que plus tard à la chasse.
La première difficulté que je rencontre est mon positionnement derrière le maître, au moment de l’envoi du chien.

Le chien mène sa quête de gauche à droite. Je me retrouve face au soleil, puis rapidement celui-ci passe sur ma droite, ce qui facilite les prises de vue. Comme je n’ai pas d’expérience dans cette discipline, je tente de saisir l’allure du chien dans ses différentes phases.





Le chien disparaît parfois, en raison du terrain vallonné. À mesure qu’il prend de la distance, la chaleur se fait plus forte et l’air au-dessus du sol s’élève en vagues brûlantes, provoquant des déformations optiques.
Avec un téléobjectif (longue focale), on « grossit » considérablement la scène… et donc aussi ces déformations. Résultat : l’image semble floue, ondulée, instable, même si la mise au point est parfaite.


Le chien lève le nez, ralentit, avance… puis se bloque.


Le maître se rapproche, puis un coup de feu retentit.
Le chien reste immobile quelques secondes, puis repart en quête, suivant naturellement la proie.
Quelques instants plus tard, le maître rappelle son chien au sifflet.




Un setter irlandais ramène la perdrix dans sa gueule, la rapporte et la dépose au sol. En quelques secondes à peine, l’oiseau reprend son envol et le chien repart à la chasse.

Au fil des passages, on prend ses marques. On analyse ses erreurs, afin de revenir un jour — peut-être — réaliser de plus belles photos. Comme dans toute discipline, c’est par la connaissance et l’entraînement que l’on parvient à valoriser une pratique, quelle qu’elle soit (et, comme je le dis toujours, il faut aussi un peu de chance…).
Information :
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TAN (-de 36 mois)
INITIATION
FINALE DES JEUNES 1 AN
FINALE DES JEUNES 2 ANS
LES FINALISTES
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Pascal Beutin de m’avoir invité à participer à cette Nationale d’Élevage des Setters Irlandais, ainsi que le Red Club pour leurs explications et pour m’avoir offert l’opportunité de m’initier à ce style de photographie.